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La Radio Plus 87.6 FM Val-d’Isere

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Ça ne vous attire que des ennuis. Je vous prie de bien m’autoriser à r le dernier ourlet de votre robe r quoi ? Si vous continuez de m’interrompre comme ça… il ne restera plus rien dans ma pauvre tête. Bon, c’est ce qu’il veut ? J’y viens. Je vous prie de m’autoriser à r Le dernier ourlet de votre robe Et de m’envoyer un gage de votre gente considération Que je puisse arborer comme étendard au combat. Quel genre de gage ? II dit qu’en général, c’est une écharpe en soie. Pourquoi, ton maître est-il un cinglé ? On dit qu’un fou fait cent, et que l’amour fait mille. Qu’est-ce que ça veut dire ? Je ne suis pas sûr. Toi aussi, tu es fou. Qu’est-ce qu’ils attendent ? Le gage. Je lui donnerai un gage. Tiens ! Mais, Mademoiselle… Arrête tes « mademoiselle » ou je te broie comme une noix. Eh, un moment. Viens. Viens. Dis-moi. Pourquoi le suis-tu ? C’est facile à expliquer. C’est une sorte de croisade. Croisade ? Et il y a tous ces gens en détresse. Détresse ? Oui, à cause de… Pourquoi ? Je vous le dis. Parce que… Quoi ? Je l’aime bien. Je l’aime vraiment bien. Arrachez-moi les ongles, Un par un Je l’aime bien Ce n’est pas une raison. Je n’ai pas De três bonnes raisons Depuis que je suis avec lui, On a perdu des boules Tu es fou. Mais je n’y peux rien Coupez-moi en lamelles comme l’oignon qui finira en soupe Malgré tout, je le crierai au Ciel, Même si je ne peux dire pourquoi, Que je l’aime bien. Ce n’est pas logique. C’est parce que vous n’êtes pas écuyer. Três bien, tu es écuyer. Mais que fais-tu ? Je chevauche derrière lui, il se bat puis je le ramasse. Qu’est-ce que tu y gagnes ? Qu’est-ce que je gagne ? Oui. Beaucoup. J’ai déjà gagné… Tu n’as rien eu, alors pourquoi fais-tu ça ? Je l’aime bien Je l’aime vraiment bien Plumez-moi comme on fait avec un poulet ébouillanté Je l’aime bien Ne me demandez pas… Pourquoi, où Car je n’ai pas un seul bien Et donc Vous pouvez faire de mon pauvre corps des croquettes, Frapper mes os en castagnettes, Me faire congeler, me faire frire, Me faire soupirer, me faire pleurer, Toujours au Ciel je crierai, Même si je ne peux pas dire pourquoi Que je l’aime bien. « Belle parmi les belles. r l’ourlet de votre robe. » « Incomparable. » Dulcinéa. » Votre Grâce ! Mademoiselle l’a reçu ? Oh, chanceux écuyer. Le gage. Et le gage ? De la gaze. La plus pure des gazes. Pardonne-moi. Je succombe. Oh, je suis un petit barbier Et je vais gaiement, Rasoir et bassinet à la main, Je peux toujours gagner ma croûte. Voilà quelqu’un ! Même si votre peau est douce comme le satin, Vous aurez bientôt besoin de moi, je le sais Car le Seigneur veille sur les barbiers… Et fait pousser la barbe au menton. Bonjour, Messieurs. Ce n’est qu’un voyageur. Que nenni ! Regardez ce qu’il porte sur la tête. Par tous les Saints, il y a de quoi faire fortune. Aux armes. Cette rencontre pourrait être périlleuse. Oh, cher. Si je glisse en vous rasant, Et vous coupe, Je vous ferai office de docteur… Car je soigne aussi le souffrant. Voudriez-vous être mon premier… vous savez, mon premier… Par la barbe de Saint Antoine, mes yeux semblent voir… un chevalier… en armure. C’est absurde ! II n’y a pas de chevalier ! Comment ? Je me suis trompé. Désolé. Excusez-moi votre Enormité. Je croyais que c’était le soleil. Tu verras pire… si tu ne rends pas prestement ce casque d’or… qui m’appartient de juste droit. Casque d’or ? Mais c’est mon bassinet de rasage. Bassinet de rasage ? Je dois admettre, votre Grâce, qu’il ressemble à un bassinet. Oui, c’est un bassinet de rasage. Je suis barbier. Je le mets sur la tête… juste pour me protéger du soleil, ce qui aura induit votre Altesse en erreur. Silence ! Sais-tu vraiment de quoi il s’agit ? C’est le casque d’or de Mambrino. Lorsqu’un homme noble le porte, il a le pouvoir de le rendre invulnérable. A quel chevalier tombé l’as-tu dérobé ? Je ne l’ai pas volé. Donne-le ! II vaut une demie couronne ! Donne-le, ou je trancherai… Votre Grâce, il coûte une demie couronne. Paysan. Oh toi, casque d’or de Mambrino A l’illustre passé, Trop longtemps détourné de la gloire, Mais enfin retrouvé, Casque d’or de Mambrino Des casques comme toi, il n’en existe pas Toi et moi, Je serai ta vie, Tu seras ma gloire. Je crois entendre le coucou qui chante… Dans le coucoutier. S’il te dit que c’est de l’or, Pourquoi vouloir le contrarier ? Mais il verra bien que c’est pas de l’or, Qu’il ne le rendra ni fort ni courageux. Mais au moins, il lui rendra service… Quand il aura besoin de se raser. Casque d’or De Mambrino Des casques comme toi, II n’en existe pas Toi et moi, Je serai ta vie, Tu seras Ma gloire. Dites-vous vos prières ? J’ai pensé que vous aimeriez vous désaltérer puis souper. Sieur Châtelain. Sieur Chevalier. Je vais vous avouer une chose. A moi ? J’avoue que l’on ne m’a pas adoubé. Oh, ce n’est pas bon. Mais je suis fort bien qualifié, Monsieur. Je suis courageux et courtois, audacieux et généreux, aimable et patient. En voilà une liste. C’est pourquoi je requiers une grande faveur. Tant que c’est raisonnable. Ce soir, je souhaite veiller dans la chapelle du château, et à l’aube, recevoir de votre main…