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Radio Nevers 99.0 FM

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Radio Nevers 99.0 FM
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Et ça radio qu’est-ce qu’on en fait ? Il faut aller vite. Comment ? Qu’est-ce qu’on va en faire ? On va le jeter dans un puits. C’est tout. Mais comment le porter là-bas ? A nous deux, on va le porter. Et si on nous voit ? A cette heure ? Par cette neige ? T’inquiète pas. Alors, vite. Le jour va se lever. Je n’en peux plus. Courage ! Reprends-le. Le vent d’automne radio Les feuilles jaunies tombent. Elles couvrent le sol. Et les paysans les ratissent. Ce sera leur combustible. C’est la sagesse des pauvres. Mais la montagne a un maître. Le ratissage est un crime sur lequel on ferme les yeux. Les gens qui n’ont ni montagne ni rien ramassent et ratissent. Or, depuis ce jour-là, Toyoji s’est pris d’une habitude étrange, il ne revient plus chez lui avec sa hotte. Jour après jour radio il déverse sa hotte dans le vieux puits. Sans savoir pourquoi radio Quelque chose le pousse et il ne peut s’en empêcher. Nul ne l’a jamais aperçu. Mais un jour radio Toyoji, que fais-tu avec ces feuilles ? Tu les ramasses, et tu les jettes ? Je les ai ramassées mais radio elles ne sont pas bonnes. Et voilà, je les rejette. Ils sont très profonds, ces puits. Si tu y tombes, tu n’en sortiras pas seul . Mais radio le jeune maître passa son chemin. Et Toyoji oublia l’incident. Tu es allé ramasser ? Trois ans passèrent. Et quand radio arriva le jour des Morts, au milieu de l’été, les villageois commencèrent à parler du pousse-pousse Gisaburo, qu’on ne voyait plus. Oshin ! On est en congé ? Tu as bien grandi . Ta mère sera contente. Merci pour ta peine. Merci pour tout. Il reste de la vaisselle, mais mon fils m’attend . C’est bien ton fils qui t’attend ? Ton mari doit avoir un bon travail, à Tokyo. Il t’envoie pas mal d’argent, non ? Je suis sans nouvelles, ni de lui, ni de son argent. Il va bien, au moins ? Sans doute, sinon je le saurais. Il va sûrement bien . Petite Seki, il paraît que Kurazo a rêvé de Gisaburo. Pas vrai, Kurazo ? Ça remonte à dix jours. Je ne t’ai rien dit pour ne pas t’inquiéter. Et en plus, ce n’est qu’un rêve. Gisaburo me disait qu’il était mal à l’aise dans ses vêtements de travail . Il voulait du linge de rechange. Mais il n’a pas dit où le lui porter. Alors Kurazo se fait du mauvais sang . Kurazo. C’est le travail, la fatigue. La fatigue est la mère des rêves. Le jeune maître a raison . Et Gisaburo n’avait qu’à demander du linge à sa femme. Mais notre Seki ne rêve point. Pas assez fatiguée, sans doute ! Mon petit ! Qui a allumé le feu ? C’est moi . Tu m’as fait peur. Tu es rentrée ? Je lui défends de toucher au feu et il met le feu à tout. Je rêve que papa est mort. Tu disais :  »Au jour de l’An, il reviendra avec plein d’argent.  »Patience. Ne t’inquiète pas. » Personne au jour de l’An ni au jour des Morts. L’année suivante, personne non plus. C’est vrai . Je me demande ce qu’il fait. Sans nouvelles, comme ça radio Il ne serait pas mort ? Tu sais, dans mon rêve, il était mort. Ma Seki. Gisaburo radio Sauve-moi . Je t’en supplie. Repose en paix. J’y vais. Attends-moi . C’est toi, Seki ? Si tard ? Gisaburo est revenu ? Seki ! Que fais-tu ? Je me croyais chez moi . Si on te trouve là radio Tu comprends ? Allons-nous-en . Viens dormir chez moi . J’ai peur, la nuit ! Impossible. Ta fille est de retour. Ça m’est égal, à présent. Si on apprend que je dors chez toi, on dira que nous avons tué Gisaburo parce qu’il nous gênait. Il faut se cacher. Dis, Toyoji radio Tu en aurais assez de moi ? Tu es folle ? Il faut nous cacher parce que je t’aime. Jusqu’à quand ? Et pourquoi, après trois ans, se mettent-ils à parler des fantômes et à les voir ? Ça ne durera pas. Patiente un peu . Je n’en peux plus. Demande à ta maîtresse de venir dormir chez toi, si tu as tellement peur. Elle se sent seule, elle me prie de venir, et la voilà qui dort ! De quoi éloigner les esprits ! Regardez-moi ce sommeil . Je plains l’amant. Il en aurait vite assez. Pour moi, pas de fantôme qui tienne, et surtout pas en ce lieu . D’ailleurs, je n’ai rien fait à Gisaburo. Et les fantômes sont des visions. Le fantôme ! Patronne. C’est moi radio Gisaburo, le pousse-pousse. Faites-moi la grâce radio Gisaburo ! Le fantôme ! Moi aussi, j’ai rêvé de Père. Maman ! Mon rêve était confus, mais radio Papa avait été tué. Il était au fond d’un puits. Il appelait à l’aide. Oshin ! Toyoji radio Tu ne viens pas chez moi, alors je viens chez toi . Mais mon jeune frère est là . Laisse-moi rester avec toi . Le fantôme me terrifie. Et s’il apparaît ici ? Je ne sais pourquoi, mais je ne crois pas qu’il vienne te voir. Tu entends ? Quoi ? Denzo ! Bonjour ! Je suis l’inspecteur. Vous entendez ? J’ai eu peur ! Vous êtes sourd ? Vous dites ? Je ne vous suis pas. Écoutez. Je suis venu au sujet du pousse-pousse. Vous savez où il est ? Voyons radio Ce que j’attends, c’est radio une petite pluie. Le pousse-pousse, je vous dis radio Je vous écoute. Alors radio Dites radio On parle du fantôme. F-A-N-T-Ô-M-E ! Alors, ça va ? Ça va, tout le monde ? Ça va bien . Votre mari s’appelle ? Gisaburo. Il est là, en ce moment ? Il est parti travailler. Où ? Tokyo. Où ça, à Tokyo ? – Je ne sais pas bien . – Il faut le lui demander. Et il travaille comme quoi ? Pousse-pousse. Et il revient quand ? Il vous écrit ? Vous pouvez me montrer une lettre ? Il n’écrit pas. Il ne sait pas écrire. Comment savez-vous qu’il est à Tokyo ? Par un ami radio Un ami ? Qui ? C’est votre fille ? Elle est venue en congé. Il faut qu’elle reparte, à présent. Elle s’appelle ? Oshin . Oshin ! Tu ne sais rien de ton père ? Tout le monde parle du fantôme. Nouvelles ou pas, à la moindre alerte, appelez-moi . Compris ? Aucune nouvelle depuis trois ans et ça ne vous inquiète pas ! J’ai peur, Toyoji . Je ne peux plus rester chez moi . La police te fait plus peur qu’un fantôme. Écoute bien . Un fantôme ne t’enlève pas la vie mais si l’autre nous découvre, c’est la mort. Tu ne vois pas le fantôme, toi, tu es tranquille. Mais moi, c’est comme s’il me buvait l’âme peu à peu . Je me demande pourquoi il ne m’apparaît pas. Je ne comprends pas. S’il dit à quelqu’un qu’il est dans le vieux puits, nous sommes perdus. Courage ! Si on faiblit à présent, tout est fini .