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imaginé que la mort pouvait venir à tant de personnes de façons si variées. Parfois les victimes avaient l’air de personnes normales, apparemment paisiblement endormies ; les visages d’autres personnes étaient déformés par la douleur, les corps dénudés ou presque nus à cause de la tornade ; il y avait des réfugiés misérables venus de l’Est, vêtus seulement en haillons, et les gens de l’Opéra, dans leurs plus beaux atours ; ici, la victime était une dalle informe, là, une couche de cendres. À travers la ville, le long des rues, flottait cette odeur incomparable de chair en décomposition. » En effet, de tous les parfums hideux qui flottaient dans Dresde souffre, gaz, eaux usées l’odeur lourde de chair cuite recouvrait tout. Ce que l’on avait pris dans un premier temps pour des milliers de rondins brûlés, dispersés dans les rues, furent bientôt identifiés comme étant des cadavres carbonisés, collés à la surface, chacun réduit à environ centimètres. Secouriste Une forme que je n’oublierai jamais, consistait aux restes de ce qui avait apparemment dû être une mère et son enfant. Ils avaient ratatiné et carbonisé en une seule masse et étaient collés rigidement à l’asphalte. Ils avaient été pris au piège. L’enfant devait se trouver sous la mère, parce que vous pouviez encore voir clairement sa forme, avec les bras de sa mère serraient autour de lui. » Consciente que ceux de la vieille ville fuiraient les flammes pour les espaces ouverts, la R.A.F. avaient jeté des centaines de bombes explosives dans l’immense parc central. Ici, le carnage fut épouvantable membres arrachés, torses mutilés, têtes soufflées de leur corps et projetées au loin. Le cauchemar était partout. Travailleur de la Croix Rouge Je me suis mis à genoux, tremblant et pleurant. Plusieurs femmes reposées là, avec leurs ventres éclatés et l’on pouvait voir les bébés, parce qu’ils étaient à moitié sortis. Beaucoup de bébés furent mutilés. Des scènes comme celles-là, j’en voyais partout et lentement, nous sommes devenus insensibles. Nous agissions comme des zombies. Le matin suivant, le bruit se répandu que les survivants devaient se rassembler dans le parc de la ville. Alors que la masse en souffrance grimpait sur les débris et les morts, ils atteignirent le parc, ainsi que l’herbe des rives de l’Elbe. Certains retrouvèrent des proches disparus. La plupart, cependant, ne le purent pas. Et alors, brisant le calme, vinrent les sons une fois de plus : les rugissements des moteurs au-dessus. Alors que les Américains commencèrent à dynamiter les décombres, les réduisant en poussières, des avions de combats américains ciblèrent les milliers de réfugiés dans le parc, le long de la rivière et dans les autres espaces ouverts. Même les animaux du zoo, qui avaient miraculeusement réussi à survivre aux bombardements, ont été mitraillés et abattus. Un gardien de zoo, en pleurs, regardait impuissant, un pilote américain pourchasser et tuer sa toute dernière girafe. Bien que le raid n’ait duré que dix minutes seulement, les Américains revinrent le jour suivant et le suivant et le suivant, apparemment déterminés à ce que plus une seule chose vivante ne subsista à Dresde. Une des horreurs, pour ceux qui avaient survécu au cauchemar, fut la récupération des morts. Initialement les corps étaient chargés à la fourche à foin sur des camions et des wagons et ensuite emmenés dans des tombes peu profondes, à la périphérie de Dresde. Il est vite devenu évident qu’un si lent processus ne pourrait jamais venir à bout de l’énorme quantité de corps, donc d’énormes bûchers furent édifiés avec des poutres de diverses parties de la ville et les cadavres y furent empilés comme des bûches. Quand les piles atteignirent à peu près mètres de haut et mètres de large des lance-flammes furent utilisés pour embraser la masse. Un mois après le massacre, le Chef de la Police de Dresde rapporta que plus de corps avaient été retirés des ruines. Plus tard, la Croix Rouge internationale a estimé que personnes étaient mortes lors des raids. À cause de la densité incroyable de la population à Dresde dans la nuit du au février, parce que des milliers de personnes étaient des réfugiés sans papier, et parce que de nombreux corps resteront à jamais enfouis sous les ruines ou ont simplement fondu comme de la cire d’autres estiment que le nombre de morts, à serait plus proche de la réalité. Plus de personnes sont mortes durant les bombardements de feu à Dresde, que lors des bombardements nucléaires de Hiroshima et de Nagasaki, combiné. Équipier R.A.F. De simplement les survoler sans opposition ressemblait à un meurtre. Je me suis dit que c’était une guerre lâche. » Travaillant en tandem avec les bombardements de terreur des villes allemandes, il y avait la politique des »cibles opportunes » sur les campagnes. En vertu de cette ordonnance, tout ce qui bougeait dans le Reich était un jeu équitable pour les avions de chasse alliés. Les navires, les camions, les voitures, les trains, les ambulances, les femmes qui allaient faire leurs courses à vélo, les fermiers dans leurs champs, les animaux dans les pâturages, même les enfants, dans les cours d’écoles, étaient la cible des aéronefs alliés. Dans une tentative flagrante d’élargir la guerre, les Américains ont même bombardé ainsi que d’autres cibles en Suisse neutre. En outre, Winston Churchill avait planifié la saturation des villes allemandes avec des gaz toxiques et de tuer ces femmes et ces enfants encore vivant parmi les décombres. Lorsque ses conseillers ont souligné que Adolf Hitler pourrait répondre en nature avec ses propres stocks d’armes chimiques, le plan meurtrier fut abandonné. Pendant ce temps, l’enfer qui tombait des nuages reflétait un enfer en cours s’élevant de la boue, alors que les Allemands constatèrent bientôt que les puissances alliées cherchaient non seulement la destruction physique de l’Allemagne, mais également à massacrer la nature spirituelle de la nation. LE VIOL DE L’ALLEMAGNE Le mal s’étendait depuis l’Est. Il y avait des rumeurs et des allusions constantes sur ce qui pourrait arriver si l’Union Soviétique envahissait l’Allemagne. La plupart des Allemands,